La Trichotillomanie : Mais pourquoi arracher ses cheveux ?
La trichotillomanie, un trouble qui pousse à l'arrachage compulsif des cheveux ou des poils, peut devenir un véritable handicap dans la vie quotidienne. Cela peut engendrer une alopécie, une absence de cheveux ou de poils, plus ou moins étendue et changeante dans le temps.
Ce trouble se manifeste souvent par des crises où l'individu se sent incapable de s'empêcher de s'arracher les cheveux pendant un laps de temps, se retrouvant dans un état second difficile à interrompre. Il s'inscrit parmi les "comportements répétitifs centrés sur le corps", au même titre que d'autres comportements comme la dermatillomanie ou l'onychophagie.
La trichotillomanie touche environ 1 à 2 % de la population, voire jusqu'à 4 % selon certaines études, et peut affecter tous les âges. Chez les adultes, ce trouble concerne principalement les femmes, tandis que chez les enfants, ce sont souvent les garçons qui sont touchés.
Le trouble varie en fonction de l'âge. Chez les enfants, il est souvent lié à un stress temporaire, alors que chez les adultes, il peut être davantage associé à des difficultés de contrôle des impulsions.
Il existe deux formes cliniques : l'une centrée sur le geste, où l'arrachage procure un soulagement suivi de culpabilité, et l'autre automatique, où l'arrachage se fait de façon non intentionnelle et ne procure ni satisfaction ni soulagement.
Les causes de la trichotillomanie restent encore floues, bien que des facteurs génétiques, des traumatismes passés, le stress ou des chocs émotionnels soient considérés comme des facteurs de risque.
Identifier la trichotillomanie implique de remarquer des signes tels que le soulagement suivi de culpabilité après l'arrachage, l'absence d'autres troubles ou affections, des obsessions et des crises, ainsi qu'une souffrance significative dans les domaines sociaux et professionnels.
Pour combattre ce trouble, la prise de conscience est primordiale, suivie de la consultation d'un psychologue ou d'un psychiatre pour déterminer l'origine du trouble et élaborer des mécanismes pour canaliser les angoisses et le stress. En dernier recours, un traitement médicamenteux peut être envisagé.
La trichotillomanie, au-delà de ses manifestations physiques, demande une approche bienveillante et soutenue pour accompagner ceux qui en souffrent vers la guérison.